LGBTQIA+, quésako ?
Mai 2023
Le 17 mai 1990, l’Organisation Mondial de la Santé (OMS) a décidé de retirer l’homosexualité de la liste internationale des maladies mentales. Depuis 2005, cette date a été adoptée comme la journée internationale de lutte contre les actes lgbtphobes.

Comprendre les différents aspects de l’identité sexuelle, affective et de genre :
Le sigle LGBTQIA+ fait référence aux minorités en termes d’identité de genre, expression de genre et orientation sexuelle, affective et romantique. Ce sigle n’est pas exhaustif et certaines personnes peuvent être concernées sans se sentir représentées par cette communauté. Dans le doute, tu peux demander aux personnes comment elles se définissent. Nous sommes toujours les mieux placé.e.s pour parler de notre propre identité.
Un lexique pour mieux comprendre
Le lexique ci-dessous nous permet d’avoir un premier aperçu sur les différents aspects de l’identité d’une personne. Il est important de savoir que ces éléments font références à des spectres et non à des cases rigides et définitives.
- Identité de genre : sentiment d’être femme, homme, aucun des deux, les deux, ou d’un autre genre. Tout le monde a une identité de genre. Si ton identité de genre correspond à ton sexe assigné à la naissance, on dira que tu es cisgenre. A l’inverse, on parle de transidentité ou de personnes transgenres.
- La transition de genre peut se faire à différents niveaux (social ou médical par exemple). Toutes les personnes transgenres ne ressentent pas le besoin de faire de chirurgie génitale ou mammaire. Attention de ne pas interroger la personne sur son parcours de transition !
- Sexe assigné à la naissance : basé sur l’identification des organes génitaux par la ou le médecin, ainsi que sur les chromosomes et les hormones. On peut être femme, homme ou intersexe.
- Intersexes : personnes dont les caractéristiques sexuelles ne correspondent pas aux “normes” typiques et binaires masculines ou féminines. Ces caractéristiques peuvent concerner des caractéristiques sexuelles primaires (comme les organes génitaux internes ou externes) ou des caractéristiques sexuelles secondaires qui apparaissent à la puberté.
- L’intersexuation concerne les caractéristiques biologiques et non pas l’identité de genre en tant que telle. Il ne s’agit pas non plus de l’orientation sexuelle.
- Expression de genre : manière dont une personne exprime son genre via son habillement, sa coiffure, sa voix, les formes de son corps, etc.
- Orientation sexuelle : attirance physique envers des personnes selon une variété de facteurs dont l’identité de genre, l’expression de genre et le sexe assigné à la naissance.
- Orientation romantique : attirance romantique envers des personnes selon une variété de facteurs dont l’identité de genre, l’expression de genre et le sexe assigné à la naissance.
- Queer : terme plus large faisant référence aux personnes qui se positionnent en dehors des codes hétéronormatifs et cisgenre.
Point sur les lgbtphobies et la santé mentale des personnes LGBTQIA+
Selon le rapport « Orientation sexuelle, identité de genre et intersexuation : de l’égalité à l’effectivité des droits », publié par le CNCDH (Commission nationale consultative de droits de l’homme) en 2022 :
- 55% des personnes LGBT+ disent avoir été agressées au moins une fois au cours de leur vie
- 73% des actes LGBTphobes ne sont pas déclarés
Enfin, le rapport annuel de SOS Homophobie montre qu’en 2021, les cas de transphobie sont plus nombreux et représentent le deuxième type de LGBTIphobies relevé par leur pôle d’écoute de SOS Homophobie.
Les violences et les discriminations subies par les personnes appartenant à une minorité de genre et d’orientation sexuelles entraînent des répercussions délétères et durables sur leur santé. Elles entrainent notamment des indicateurs de santé mentale et de santé sexuelle dégradés, des phénomènes de renoncements aux soins et une augmentation de la consommation de produits psychoactifs.
Bon à savoir : si tu es concernée ou si tu connais une personne LGBTQIA+ avec une santé mentale dégradée ou victime de discrimination, il existe des nombreuses structures pour l’accompagner et la soutenir :
- CeSaMe : Centre Enipse de ressources en santé mentale LGBT+
- Fédération LGBT : regroupe les centres lesbiens, gays, bi, transgenres, intersexes, les associations locales et associations nationales LGBTI+ qui agissent sur le territoire français
- Flag : association LGBT+ des agents des Ministères de l’Intérieur et de la Justice,
Pompiers, Policiers municipaux et ses alliés- Le Refuge : structure qui héberge et accompagne les jeunes LGBT+ rejetés par leurs parents et/ou chassé.e.s du domicile familial
- RAVAD : Réseau d’Assistance aux Victimes d’Agressions et de Discriminations en raison de leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leur état de santé
- SOS homophobie : association féministe de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, la transphobie et l’intersexophobie
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Rédaction : Equipe Prévention plurielle by LMDE
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