Qu’est-ce que le micro-entreprenariat ?
Mars 2025
Le micro-entreprenariat, ça te dit quelque chose ? En fait, tu en as certainement déjà entendu parler sous le terme d'auto-entreprenariat, son ancienne appellation. Ce statut correspond à une version simplifiée de l'entreprise individuelle, avec plusieurs avantages, dont la flexibilité et une inscription rapide. Aujourd'hui, on t'explique en détail en quoi consiste le micro-entreprenariat et ses obligations, si tu souhaites créer ta propre entreprise pendant tes études.

Le micro-entreprenariat : c’est quoi ?
Le micro-entreprenariat est un régime social et fiscal qui s’adresse aux entrepreneurs individuels (et non une forme juridique comme on le pense souvent). Il offre une gestion d’entreprise plus simple que pour une entreprise classique, avec moins de formalités quotidiennes. Ce régime est ouvert à toute personne souhaitant exercer une activité individuelle et indépendante, quel que soit son statut. Ainsi, en tant qu’étudiant, tu peux cumuler tes études avec une activité de micro-entrepreneur.
Si tu ne peux pas ouvrir plusieurs micro-entreprises pour proposer différents services, sache qu’il est possible de proposer plusieurs prestations au sein d’une seule micro-entreprise. Ainsi, tu peux proposer un service de community management (gestion des réseaux sociaux) et de copywriting (rédaction de contenus marketing) dans une seule structure.
Il existe trois grands types d’activité en micro-entreprise : artisanale, commerciale et libérale. La catégorie est déterminée au moment de la création en ligne de la micro-entreprise auprès du site Internet du guichet unique.
Un régime flexible avec plusieurs avantages
Alors, pourquoi opter pour ce régime particulier quand on souhaite se lancer dans l’entreprenariat et devenir travailleur indépendant ? Plusieurs raisons peuvent t’inspirer à choisir ce statut professionnel :
- Une démarche de création facilitée ;
- Des formalités quotidiennes allégées ;
- Moins de cotisations sociales au début de ton activité ;
- Une exonération fiscale de la TVA (sous un certain seuil) ;
- La possibilité de cumuler plusieurs activités ;
- L’opportunité de générer un revenu en parallèle de tes études.
1- Création en ligne simplifiée
Le premier atout du régime de la micro-entreprise, ce sont les démarches simplifiées pour s’inscrire.
Le processus, entièrement dématérialisé, s’effectue en quelques étapes sur le site du guichet unique. Il consiste essentiellement en l’envoi d’un certain nombre de documents. A la suite de cet envoi, tu reçois ton numéro SIRET dans un délai de 6 semaines, qui officialise la création de ton entreprise. S’inscrire en tant que micro-entrepreneur ne nécessite de plus ni d’apport financier, ni le recours à un comptable.
2- Formalités allégées
Avec la micro-entreprise, l’administration et la comptabilité (déclaration de chiffres d’affaires par exemple) sont plus légères que pour un régime d’entreprise classique. Pas besoin de rédiger des statuts, ni de faire des bilans comptables, par exemple, comme pour une SARL (société à responsabilité limitée). En tant que micro-entrepreneur, tu as tout de même quelques obligations à remplir.
3- Charges sociales moins lourdes au début de l’activité
Depuis le 1er janvier 2020, il est possible de bénéficier de l’ACRE à la création d’une micro-entreprise la première année d’activité. L’ACRE, c’est un dispositif qui permet une exonération partielle de la cotisation sociale, qui peut alors être réduite de moitié.
Il est toutefois essentiel de déposer la demande de dispositif lors de la création de ton entreprise, car il n’est pas attribué automatiquement.
Après un an, le taux de tes cotisations reviendra à la normale, c’est-à-dire :
- Pour l’achat/vente de marchandises (BIC) : 12,3 %
- Pour les prestations de services commerciales et artisanales (BIC) : 21,2 %
- Pour les autres prestations de services (BNC) : 23,1% en 2024, mais ce taux passe à 24,6% au 1er janvier 2025.
Sur la base des impôts et taxes de la loi de finances 2025
Nous t’invitons à bien vérifier ces montants car ils sont variables selon les lois de finances annuelles.
4- Franchise en base de TVA
La micro-entreprise est intéressante car elle permet une exonération de la TVA. Tu peux bénéficier de cette exonération à condition que ton chiffre d’affaires ne dépasse pas un certain seuil (informations sur la base des impôts et taxes de la loi de finances 2025) :
- 36 800€ annuels si l’activité exercée est dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC);
- 91 900€ annuels si tu exerces une activité de vente (marchandises, denrées, objets, fournitures) ou d’hébergement (location de meublé de tourisme).
Dans le cas où tu ne dépasses pas ces seuils, tu ne seras donc pas soumis à la TVA, ce qui te permet notamment d’appliquer des tarifs plus intéressants pour tes clients. Pour éviter toute confusion, il est néanmoins important de rappeler que même sans TVA, les micro-entrepreneurs doivent établir des factures correctement, en mentionnant ‘’TVA non-applicable – article 293B du CGI’’.
Nous t’invitons à bien vérifier ces montants car ils sont variables selon les lois de finances annuelles.
5- Les conditions pour bénéficier du régime d’imposition de la micro-entreprise
Toute entreprise individuelle est automatiquement soumise au régime fiscal de la micro-entreprise. Pour y rester, elle doit cependant ne pas dépasser les seuils de chiffre d’affaires hors taxe suivants :
- 15.000 euros pour une activité de location de meublés de tourisme non classés ;
77.700 euros pour une activité libérale, une activité de prestation de services et location de meublés de tourisme classés ;Attention, ce seuil a été réduit à 15.000 euros à partir du chiffre d’affaires 2024.
- 188.700 euros pour une activité commerciale et d’hébergement.
Informations sur la base des impôts et taxes de la loi de finances 2025.
Au-delà de ces seuils, l’entreprise est imposée au régime social de l’entrepreneur individuel, dont les modalités varient selon la nature de ton activité. Il convient de noter que ce sont les chiffres d’affaires des deux années précédentes qui déterminent si ton activité peut ou non continuer de bénéficier du régime de la micro-entreprise.
Nous t’invitons à bien vérifier ces montants car ils sont variables selon les lois de finances annuelles.
6- Cumul des activités
Tu peux créer ta micro-entreprise en même temps que tes études. Si tu as déjà une activité professionnelle en plus de tes études, en tant que salarié à temps partiel notamment, sache qu’il est aussi possible d’ouvrir ton auto-entreprise.
7- Flexbilité dans son travail
En tant que micro-entrepreneur, c’est toi qui décides de tes horaires, de ton rythme de travail et de ta rémunération. Tu peux ainsi concilier le rythme de tes études avec celui de tes activités professionnelles.
Pour que tout fonctionne, le tout est de bien t’organiser en prenant quelques bonnes habitudes, comme par exemple :
- Tenir un agenda ou faire des to-do lists;
- Consacrer un temps quotidien à tes études et à ton auto-entreprise ;
- Prendre soin de ta santé physique et de ta santé mentale;
- T’entourer des personnes qui sauront t’encourager et te conseiller dans ton activité ;
- Apprendre à prioriser et à savoir dire non.
- Fixer des tarifs réalistes pour valoriser ton travail et éviter de te sous-évaluer, ce qui est souvent le cas chez les étudiants débutants.
Les obligations d’un micro-entrepreneur
Tu l’as compris, devenir auto-entrepreneur a ses atouts. Mais c’est aussi devoir satisfaire à quelques formalités obligatoires. Pour être parfaitement en règle, tu as l’obligation légale de :
- Éditer et transmettre des factures à tes clients pour chaque produit, prestation ou service vendu. Les factures devront comporter un certain nombre de mentions obligatoires;
- Tenir un livre de recettes où figureront tous les encaissements, avec la date, le mode de paiement, la référence de ta facture et les informations de tes clients ;
- Avoir un compte bancaire dédié à ton activité, seulement si ton chiffre d’affaires dépasse 100 00€ sur une période de deux ans consécutifs ;
- Déclarer chaque mois, trimestre ou chaque année ton chiffre d’affaires selon le mode d’imposition que tu auras choisi à ton inscription à ton organisme de référence (Urssaf ou MSA). Tu devras toujours produire une déclaration d’impôt à la fin de l’année fiscale quel que soit ton mode d’imposition ;
- Tenir un registre des achats si tu es commerçant ou que tu proposes des prestations d’hébergement ;
- Souscrire à une assurance si tu exerces une profession réglementée pour assurer ta sécurité et celle de tes clients, comme une assurance responsabilité civile professionnelle spécifique.
- Conserver tous tes documents (factures, déclarations, registres) en cas de contrôle fiscal. Cette précaution est essentielle pour éviter tout problème et garantir la transparence de ton activité.
Assure-toi de te garder un moment dans la semaine ou le mois pour te consacrer à ces tâches administratives.
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