Étudiant & écolo : les 5 bons plans pour ta santé (et ton porte-monnaie)

1. Consommer malin : dire stop à l’ultra low-cost

Les applications comme Shein, Temu ou Aliexpress donnent envie avec des petits prix… mais derrière chaque produit se cache un désastre écologique : une production massive en Asie qui génère énormément de CO₂, des milliards de litres d’eau utilisés pour fabriquer des vêtements jetables, des produits chimiques rejetés dans l’environnement, qui finissent dans les sols, l’air et même nos corps, des milliers de kilomètres parcourus en avion ou en bateau pour arriver chez toi.

Mais ce n’est pas seulement la planète qui trinque : tu peux retrouver des substances toxiques sur tes produits et ces derniers vont impacter ta santé. On parle ici de colorants, plastiques bons marché ou encore perturbateurs endocriniens interdits en Europe.

💡 Alors, comment consommer plus malin en tant qu’étudiant ?

• Privilégie la seconde main (Vinted, friperies, trocs étudiants). C’est moins cher et plus durable. Fais attention cependant à la provenance de ces articles, tu peux trouver de la fast-fashion également en seconde main.
• Achète moins mais mieux : un sweat qui dure des années vaut mieux que 5 qui se déchirent au bout de deux lavages.
• Mutualise : emprunte, loue ou partage (robes de soirée, déguisements, matériel…).

Résultat : tu économises de l’argent, tu prends soin de ta santé et tu réduis ta part dans ce cycle polluant.

2. Traquer les perturbateurs endocriniens (invisibles mais partout !)

Les perturbateurs endocriniens (molécules chimiques) ou PE sont présents dans les plastiques, cosmétiques, emballages alimentaires… et perturbent notre système hormonal. Le problème, c’est qu’on les retrouve partout : dans l’air, l’eau, les sols, et donc dans nos corps. Leur production et leur rejet contribuent à la pollution globale et s’accumulent dans l’environnement.

Rejetés dans l’air et l’eau, les PE contaminent les écosystèmes et s’accumulent dans les organismes vivants, certains passent dans l’eau potable et à terme ils dérèglent la faune et la flore.

Les PE dérèglent ton système hormonal et peuvent avoir des effets sur la fertilité, le développement, voire favoriser certaines maladies chroniques.

💡 Alors, comment les éviter au quotidien ?

• Evite de chauffer du plastique au micro-ondes.
• Privilégie une gourde en inox ou en verre plutôt qu’en plastique.
• Vérifie la composition de tes cosmétiques.
• Limite les désodorisants artificiels, bougies parfumées et aère ton logement régulièrement.

Résultat : tu réduis ton exposition, tu protèges ton corps et tu limites leur dispersion dans l’environnement.

3. Mieux gérer ses déchets (et ses mégots !)

Nos poubelles débordent, et ce n’est pas sans conséquences : une mauvaise gestion des déchets = pollution des sols et de l’air, des plastiques qui finissent dans les océans, se dégradent en microplastiques et contaminent la chaîne alimentaire, un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau en libérant des substances toxiques, et beaucoup de déchets encore recyclables finissent incinérés ou enfouis faute de tri.

C’est aussi un problème de santé publique : ces polluants reviennent dans nos assiettes via la chaîne alimentaire.

💡 Alors, comment agir en tant qu’étudiant ?

•  Adopte les bons gestes de tri sélectif (attention : chaque ville/campus a ses consignes).
• Utilise un cendrier de poche si tu fumes, plutôt que de jeter tes mégots par terre.
• Réduis le plastique jetable et sers toi de gourde, couverts réutilisables, tote-bag.
• Participe à un cleanwalk (marche pour ramasser les déchets) : c’est concret, convivial et ça sensibilise ton entourage.

Résultat : moins de pollution, un campus plus propre et une planète en meilleure santé.

4. Bouger autrement : bon pour toi, bon pour la planète

La voiture est encore le réflexe quotidien de beaucoup d’étudiants pour les petits trajets… mais c’est un vrai problème :

Elle émet énormément de CO₂ et contribue à la pollution de l’air (40 000 décès prématurés par an en France), les embouteillages font perdre du temps et de l’énergie, et l’essence coûte cher, surtout quand on est étudiant.

En parallèle, on bouge de moins en moins : longues heures de cours, trajets assis, soirées devant l’ordi… La sédentarité est devenue un vrai enjeu.

💡 Quelques alternatives :

• Marche, vélo ou roller pour les petits trajets : c’est gratuit, tu fais ton activité physique sans y penser, et ça réduit ton empreinte carbone.
• Transports en commun pour aller en cours ou en ville : moins de pollution, moins de stress que de conduire.
• Le train pour les trajets plus longs : c’est l’un des moyens de transport les moins polluants, bien plus écologique que l’avion ou la voiture individuelle.
• Covoiturage quand tu n’as pas d’autre choix : moins cher et plus responsable que rouler seul.

Résultat : tu réduis ton impact environnemental, tu prends soin de ta santé et tu fais des économies.

5. Ramène du vert dans ton quotidien.

Nos villes sont de plus en plus bétonnées : les espaces verts disparaissent au profit du béton, ce qui crée des îlots de chaleur, moins d’arbres = moins de filtration de l’air, la biodiversité s’effondre, alors qu’elle est essentielle à l’équilibre des écosystèmes.

Mais la nature, c’est aussi un allié santé. De nombreuses études montrent que la présence de plantes et d’espaces verts :

💆‍♀️ réduit le stress et améliore la concentration,
🧠 diminue les risques de dépression,
💪 encourage à bouger davantage (marcher, jardiner, être dehors).

💡 Même en étant étudiant, tu peux ramener du vert dans ton quotidien :

• Mets quelques plantes (dépolluantes si possible) dans ton appartement ou ta chambre.
• Rejoins un potager partagé ou une initiative de jardinage sur ton campus.
• Profite des parcs et espaces verts pour réviser, te balader ou te ressourcer.

Résultat : tu améliores ton bien-être, tu aides à préserver la biodiversité, et tu respires mieux, même en pleine ville.

Pour en savoir plus :

Les perturbateurs endocriniens : https://www.inserm.fr/dossier/perturbateurs-endocriniens/
Le tri des déchets : https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/tri-dechets
La pollution des plastiques : https://www.nationalgeographic.fr/environnement/le-vortex-de-dechets-du-pacifique-nord-ferait-trois-fois-la-taille-de-la-france
Réseau Etudiant pour une société Ecologique et Solidaire : https://le-reses.org/