Chlamydiose : symptômes, traitements et prévention

La chlamydiose

La chlamydiose, c’est quoi ?

Définition

La chlamydiose est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par la bactérie Chlamydia trachomatis.

Cette maladie peut toucher les hommes et les femmes de tous âges, mais elle est particulièrement fréquente chez les jeunes adultes sexuellement actifs. La transmission des maladies sexuellement transmissibles, quant à elle, se fait principalement par des rapports sexuels non protégés avec une personne infectée.

Garde en tête que les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, voire être totalement absents, ce qui rend la chlamydiose difficile à détecter sans un dépistage approprié.

Agent pathogène

La Chlamydia trachomatis est une bactérie intracellulaire obligatoire, ce qui signifie qu’elle ne peut pas survivre en dehors de cellules hôtes vivantes.

Elle cible principalement les cellules épithéliales du col de l’utérus chez les femmes et de l’urètre chez les hommes. Cependant, elle peut également infecter d’autres parties du corps telles que le rectum, la gorge ou les yeux.

Il est important de noter que Chlamydia trachomatis est différente du virus responsable du trachome, une autre infection oculaire causant la cécité dans certaines régions en développement. Ces deux infections partagent le même nom en raison de leur similitude morphologique, mais elles sont causées par des organismes différents.

Symptômes et complications

Symptômes chez les hommes

Les symptômes de la chlamydiose peuvent varier d’une personne à l’autre, et certains hommes infectés peuvent ne présenter aucun signe visible.

Cependant, certains symptômes courants chez les hommes comprennent une sensation de brûlure lors de la miction, des douleurs ou des démangeaisons au niveau de l’urètre, ainsi que des écoulements anormaux provenant du pénis. Dans certains cas plus rares, l’infection peut se propager aux testicules et causer une inflammation appelée épididymite. Cela peut entraîner des douleurs et un gonflement scrotal.

Symptômes chez les femmes

Les femmes infectées par la chlamydia sont également susceptibles de ne présenter aucun symptôme visible.

Toutefois, lorsque des symptômes se manifestent, ils peuvent inclure des pertes vaginales anormales, des douleurs abdominales basses, des douleurs pendant les rapports sexuels et une sensation de brûlure lors de la miction.

Si l’infection n’est pas traitée, elle peut se propager vers le col de l’utérus et provoquer une inflammation appelée cervicite. Cette condition peut entraîner des saignements anormaux entre les règles ou après les rapports sexuels.

Complications possibles

Retarder la prise en charge d’une chlamydia peut entraîner diverses complications à long terme.

Chez les femmes, cela peut inclure une infection pelvienne (PID), qui est une affection grave pouvant causer des dommages aux trompes de Fallope et entraîner des problèmes de fertilité. De plus, une chlamydiose non traitée chez les femmes enceintes peut augmenter le risque de complications pendant la grossesse, telles que des naissances prématurées ou des infections chez le nouveau-né.

Chez les hommes, une infection non traitée peut provoquer une inflammation de l’épididyme (épididymite) ou de la prostate (prostatite).

Il est important de noter que dans certains cas, même en l’absence de symptômes visibles, la chlamydiose peut toujours causer des dommages silencieux à long terme. C’est pourquoi un dépistage régulier est essentiel pour prévenir les complications et protéger ta santé sexuelle.

Diagnostic et dépistage

Méthodes de diagnostic

Le diagnostic des chlamydioses peut être réalisé à l’aide de différentes méthodes.

Le plus couramment utilisé, c’est le prélèvement PCR (Polymerase Chain Reaction) soit dans l’urine, soit directement au niveau du vagin par un frottis. Pour le frottis, il est possible aussi de faire un auto-prélèvement.

Une autre méthode fréquemment utilisée est le test d’amplification des acides nucléiques (TAN), qui fonctionne sur le même principe que la PCR et permet également de détecter l’ADN de l’agent pathogène. Dans certains cas, un examen physique peut être effectué pour rechercher des signes visibles d’infection, tels que des écoulements anormaux ou une inflammation.

Dépistage recommandé

Il est fortement recommandé aux individus sexuellement actifs de se soumettre régulièrement à un dépistage de la chlamydiose. Cela s’applique particulièrement aux adolescents et aux jeunes adultes, ainsi qu’à toute personne ayant des partenaires sexuels multiples ou changeants.

Les personnes présentant des symptômes évocateurs, telles que des brûlures lors de la miction ou des pertes vaginales anormales, devraient également consulter un professionnel de santé pour un dépistage rapide. Les professionnels de santé recommandent généralement un dépistage annuel, afin de permettre une détection précoce de l’infection et une prise en charge appropriée.

N’oublie pas que la chlamydia peut coexister avec d’autres infections sexuellement transmissibles, telles que le VIH, le papillomavirus ou après la transmission de l’hépatite B. Par conséquent, il est conseillé de réaliser un dépistage des IST complet lorsqu’un dépistage de la chlamydia est effectué.

Où se faire dépister ?

Tu peux te rendre dans un laboratoire, ou dans un CEGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic). Tu peux également obtenir des informations au planning familial ou dans les centres de planification

Traitement et prévention 

Traitement médicamenteux

La chlamydiose peut être traitée efficacement par des antibiotiques. Les médicaments les plus couramment prescrits sont les tétracyclines, comme la doxycycline, ainsi que les macrolides, tels que l’azithromycine ou l’érythromycine.

Comme tous les antibiotiques, il est essentiel de suivre scrupuleusement le traitement prescrit par un professionnel de santé et de respecter la durée recommandée.

Il est important également d’informer tous ses partenaires sexuels récents pour qu’ils puissent également se faire dépister et traiter si nécessaire.

Prévention de la propagation

La meilleure façon de prévenir la propagation de la chlamydiose est d’utiliser systématiquement des préservatifs lors des rapports sexuels et oraux, en particulier avec des partenaires dont on ignore le statut IST.

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Il est également recommandé aux personnes sexuellement actives d’effectuer régulièrement un dépistage des IST, afin de détecter précocement une éventuelle infection et d’éviter sa transmission à d’autres personnes.

Une communication ouverte avec les partenaires sexuels est, par ailleurs, fondamentale. Il convient d’informer ses partenaires en cas de diagnostic positif à la chlamydia afin qu’ils puissent se faire dépister et traiter si nécessaire. De cette façon, tu romps le cycle de transmission. Enfin, il est important de rappeler que même si une personne a déjà été traitée avec succès pour une chlamydiose, elle peut être réinfectée si elle entre en contact avec quelqu’un qui est infecté.

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Conséquences psychologiques et sociales

La chlamydiose peut avoir des conséquences psychologiques et sociales importantes sur les individus qui en sont atteints.

L’impact émotionnel de la maladie peut varier d’une personne à l’autre, mais il est courant de ressentir des sentiments tels que la confusion, l’anxiété ou la détresse suite à un diagnostic positif.

L’infection peut également entraîner des changements dans les relations interpersonnelles et sexuelles. Certains individus peuvent ressentir de la honte ou de la culpabilité liées à leur infection, ce qui peut affecter leur confiance en eux-mêmes et leur estime de soi.

La stigmatisation associée aux infections sexuellement transmissibles peut aussi conduire au rejet social ou à une crainte du jugement des autres. Cela peut engendrer une certaine réticence à divulguer son statut IST à ses partenaires sexuels actuels ou futurs.

Mais rappelle-toi, être infecté par une IST ne doit pas être source de honte. Les infections sexuellement transmissibles sont courantes et peuvent toucher n’importe qui, quel que soit son âge, sa classe sociale ou son orientation sexuelle.

Quelle prise en charge ?

Si toi ou l’un de tes proches semble souffrir d’une chlamydiose, la première étape consiste à prendre rendez-vous chez ton médecin généraliste. Il pourra ensuite t’orienter vers les prochaines démarches à suivre, les dépistages à pratiquer et une éventuelle prise en charge psychologique.

La mutuelle santé étudiante te permettra de bénéficier de remboursements importants sur tes charges médicales, d’autant plus que la première séance chez le PSY est, elle, entièrement prise en charge par LMDE. Pour les séances suivantes, tu bénéficieras d’un remboursement de 40€ jusqu’à 10 séances.

Surtout, pas de panique. Diagnostiquer une IST, à l’instar de la chlamydiose, constitue déjà une grande avancée vers la guérison. Cependant, il est primordial de faire preuve de patience et de prévenir la propagation de l’infection pour protéger ta santé et celle de tes partenaires.

N’hésite pas à explorer ces ressources pour en savoir plus :

Plateforme d’écoute « Sida Info Service » : 08.00.84.08.00 (prix d’un appel local).

Il dispose également d’un annuaire complet des centres de dépistage sur le territoire et pourront t’indiquer le plus proche de chez toi.

Le guide pour la prise en charge des maladies sexuellement transmissibles rédigé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

Le site internet https://www.santepubliquefrance.fr pour toutes informations complémentaires.