La nomophobie, c’est quoi ?

La nomophobie, qu’est-ce que c’est ?

La nomophobie est un néologisme issu de la traduction de l’expression « No mobile phobia », apparue au Royaume-Uni en 2008. Elle désigne la peur ou l’inquiétude que l’on peut ressentir à l’idée de se trouver sans téléphone mobile ou d’être dans l’impossibilité de s’en servir. Ce terme reflète l’impact croissant de la technologie mobile sur notre quotidien.

Que provoque la nomophobie ?

Les personnes atteintes de nomophobie peuvent présenter divers signes, notamment :

• Anxiété en cas de perte, de panne ou de batterie faible du téléphone.
• Comportement compulsif consistant à vérifier constamment les notifications, même sans raison apparente.
• Difficulté à se concentrer sur d’autres activités sans le téléphone à proximité.
• Isolement social ou irritabilité en cas d’éloignement du téléphone.

Quelles sont les conséquences de la nomophobie ?

La nomophobie peut avoir un impact mulitple :

1. Sur la santé mentale :
   • Stress et anxiété : La peur de ne pas avoir accès à son téléphone ou de manquer des notifications peut augmenter les niveaux de stress.
   • Insomnie : L’usage excessif du téléphone, en particulier avant de dormir, perturbe les cycles du sommeil.
   • Isolement : Bien que les smartphones favorisent les connexions virtuelles, ils peuvent réduire les interactions sociales réelles.
2. Sur la santé physique :
   • Fatigue visuelle : L’exposition prolongée aux écrans peut causer une fatigue oculaire.
   • Problèmes musculosquelettiques : Une utilisation prolongée du téléphone peut entraîner des douleurs cervicales et dorsales.
   • Sédentarité : L’utilisation prolongée du téléphone est souvent associée à une réduction de l’activité physique.
3. Sur les relations sociales :
   • Baisse de la qualité des interactions : L’attention portée au téléphone pendant les conversations peut réduire la qualité des relations interpersonnelles.
   • Isolement : Une utilisation excessive du téléphone peut éloigner des relations réelles au profit des interactions virtuelles.
4. Sur la performance :
   • Baisse de la productivité : Les distractions constantes (notifications, réseaux sociaux) peuvent nuire à la concentration et à l’efficacité.
5. Risques comportementaux :
   • Comportements dangereux : Par exemple, l’utilisation du téléphone en conduisant ou en traversant à un passage piéton.

Comment « lutter » contre la nomophobie ?

1. Définis des limites : Établis des plages horaires sans téléphone (ex. avant de dormir ou pendant les repas). Surtout, fixe-toi des objectifs réalistes. Commence par des objectifs sur le court terme, puis sur le long terme.
2. Utilise des outils numériques : Applications pour surveiller et limiter ton temps d’écran.
3. Favorise des activités sans technologie : Lis, fais du sport, sors avec des proches…
4. Consulte un professionnel : Si tu as du mal à déconnecter n’hésite pas à consulter un professionnel de la santé mentale. Tu peux également te rendre dans un CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Ces professionnels pourront te donner des conseils / t’accompagner si besoin.

Les smartphones font partis de notre quotidien. Nous évoluons avec eux. Ils peuvent nous apporter beaucoup : rester en contact, rester informé, découvrir de nouvelles choses… Il faut juste veiller à ce qu’ils ne prennent pas le dessus sur le reste (santé mentale, relations personnelles, études…). Sois vigilant et fais des efforts si besoin, il est possible de retrouver un équilibre dans l’utilisation du téléphone !

Sources :
https://la-rem.eu/2012/03/nomophobie/

https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/hygiene-vie-nomophobie-15110