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Apprendre à savoir dire non

Publié le 12 décembre 2024 Décembre 2024

Si tu lis ces lignes, tu as peut-être déjà vécu l'une de ces situations. Ta meilleure amie te demande de l'accompagner pour la 3e fois consécutive à sa soirée Tupperware où tu t'ennuies à mourir. Ton supérieur dans ton alternance te demande de prendre en charge un énième dossier alors que tu es déjà débordé(e). Ta maman te somme de faire une manipulation simple sur son smartphone alors que tu lui as déjà fait la démonstration au moins 1200 fois. Et tu te sens incapable de prononcer ce mot si simple de trois lettres, mais qui pourrait pourtant te faire économiser tant de temps et d'énergie… Eh bien, aujourd'hui, tout change. Tu vas enfin dépasser ta peur de formuler un refus face à une requête excessive. Aujourd'hui, tu apprends à savoir dire non grâce à nos 4 conseils efficaces.


Pourquoi savoir dire non est essentiel à ton bien-être

Tout d’abord, cela veut dire quoi, pour toi, dire non ? Est-ce respecter ses limites ? Avoir confiance en soi ?Préserver sa santé mentale et physique ? S’affirmer et développer son estime de soi ? Tout cela, et bien plus encore.

Tu poses tes limites

En formulant clairement un « non », tu délimites ce que tu es disposé(e) à faire en fonction de tes moyens du moment. Contrairement à une idée très commune, cela ne fait pas de toi une personne égoïste ou mauvaise, mais simplement un(e) adulte conscient(e) de ses priorités, de ses limites et de ses possibilités.

Dire non permet par exemple de mieux gérer son temps en donnant la priorité aux tâches en haut de sa to-do list, celles qui sont les plus importantes. Ceci concerne d’ailleurs toutes les sphères de ta vie : ton travail, tes relations, tes finances…

Dire non permet aussi de prendre soin de soi en considérant ses propres niveaux d’énergie et sa disponibilité. Et donc, de réduire le stress causé par un excès d’engagement ou un manque de repos.

Tu développes ton estime de soi

C’est peut-être une grosse nouvelle pour toi, mais tes besoins comptent tout autant que ceux des autres. Même si ton entourage t’a laissé croire le contraire ! 

En se donnant le droit de dire Non et de s’affirmer, on développe progressivement sa confiance et son estime de soi. Quand tu dis non, tu te montres à toi-même que ce que tu veux et comment tu te sens est aussi essentiel que pour ton voisin. Tu apprends à te donner la même attention (oserait-on dire, le même amour ?) que celle que tu consacres à tes proches.

L’estime de soi est d’une importance capitale pour réussir ses projets, qu’il s’agisse de se lancer dans l’entreprenariat, de faire du tricot ou d’écrire un livre !

Tu apprends à te connaître

Le non n’est pas un mot méchant. Comme on l’a vu plus haut, c’est simplement une barrière protectrice qui délimite ton territoire. Ce territoire se compose de ce que tu es prêt(e) à faire ou pas pour aider autrui, mais aussi, de ce que tu as envie de faire ou pas. 

Le non est comme un panneau de signalisation qui t’indique où se trouve ta vraie nature. Quand tu dis Non à quelque chose, tu refuses l’entrée dans ta vie à ce qui n’est pas toi. Wow, ça devient philosophique…

Pour l’exprimer autrement, en disant non, tu apprends à te connaître en distinguant ce qui est important pour toi de ce qui ne l’est pas. Tu cernes mieux tes propres préférences.

Et tu sais quoi ? Loin de faire de toi un monstre d’égoïsme, c’est peut-être finalement l’acte le plus généreux qui soit. Car plus tu dis oui à ce que tu aimes, mieux tu te sens, et plus tu as à offrir aux autres.

4 techniques efficaces pour dire non

Que cela soit en milieu professionnel ou dans la sphère des relations, formuler un refus peut souvent occasionner de la peur. Peur du jugement, de décevoir, de créer un conflit, de se trouver dans une situation inconfortable… Autant de craintes légitimes qui peuvent être dépassées. 

Voici quatre techniques pour apprendre à dire non à une demande déraisonnable, sans plus craindre les conséquences, ni ressentir de culpabilité.

En résumé : 

  • Avancer petit à petit;
  • Adopter la bonne communication;
  • Écrire ce que l’on veut exprimer;
  • Accepter que le non puisse déplaire.

1- Procéder étape par étape

Quand on a été habitué à faire plaisir à tout le monde, il est très difficile, voire impossible, de changer ses habitudes du jour au lendemain. 

Le mieux pour développer sa capacité à dire non sans éprouver trop de culpabilité, c’est donc de le faireprogressivement en formulant de « petits non ». C’est-à-dire, des refus faciles à exprimer. 

Par exemple, il sera certainement plus facile de dire Non à ton meilleur pote qu’à un client dans le cadre de ton activité en micro-entreprenariat. Ou bien, de refuser un 3e verre pour faire plaisir à un proche que de décliner une invitation à un repas de famille. En fonction de la personne et de la situation, à toi d’évaluer si le Non t’est accessible.

Au fur et à mesure, développe ton « muscle du Non » avec des refus de plus en plus difficiles à formuler. Au fil du temps, tu pourras constater que le monde ne s’écroule pas quand tu t’affirmes, même quand tu déçois les gens.

2- Apprendre la communication non violente

Il est normal de ressentir de l’agacement ou même de la colère face à une demande excessive. Cela dit, mieux vaut garder son calme et formuler son refus sans agressivité pour éviter les conflits inutiles.

Pour ce faire, pourquoi ne pas essayer la CNV ou Communication non violente ? Une solution efficace pour oser s’affirmer fermement sans blesser l’autre. En CNV, l’idée est d’exprimer ton idée à la première personne (sans reproche à l’autre) et avec bienveillance.

3- Écrire avant de dire

Si une requête te laisse l’opportunité de ne pas répondre tout de suite, tu peux en profiter pour écrire ta réponse négative au préalable.

Ceci te permettra de mettre tes idées au clair et de comprendre les raisons de ton propre refus. Mais aussi, de trouver la meilleure formulation pour ne pas froisser ton interlocuteur. Et même, de réfléchir à une issue positive à la situation. 

Si tu le souhaites, au lieu de rappeler ton interlocuteur, tu peux simplement lui envoyer un message (e-mail ou texto). Ainsi, il ou elle aura ta réponse au clair, noir sur blanc ! 

Pour t’aider, voici un exemple de message pour refuser une demande : 

« Je comprends ton besoin/ta demande, et j’aimerais beaucoup t’aider/te faire plaisir, mais je n’ai malheureusement pas le temps/la disponibilité actuellement. » « Je suis sûr que tu comprends. »

4- Accepter de décevoir

Oui, tu as bien lu ! La méthode la plus efficace pour apprendre à dire non en situation professionnelle comme personnelle, c’est accepter la réaction de l’autre.

Si une demande t’est adressée et que tu ne peux/veux pas y répondre favorablement, c’est ton droit. Ton interlocuteur est probablement un adulte, et il ou elle se remettra de ne pas voir sa requête satisfaite. Il ou elle peut aussi chercher des solutions alternatives ou s’adresser à une autre personne.

Bien sûr, à toi d’évaluer si ton refus est raisonnable. Tu sens que ton Non pourrait te coûter un travail que tu aimes ? Un proche a vraiment besoin de ton aide ? Dans ce cas, répondre positivement sera certainement plus judicieux. 

Tu connais à présent les différentes étapes pour dire Non ! N’oublie pas : se préserver est aussi important pour ton bien-être que prendre soin des autres.

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