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Quelles sont les aides pour étudier à l’étranger ?

Publié le 28 juillet 2025 Juillet 2025

Étudier à l’étranger, ça fait rêver. Mais entre les frais de scolarité, le logement et les dépenses du quotidien, ton budget peut vite en prendre un coup. Bonne nouvelle : il existe des aides pour t’accompagner dans ta mobilité internationale. Ce guide t'aide à t’y retrouver parmi les bourses, les programmes européens et les dispositifs proposés par ton établissement ou ta région.


Pourquoi partir étudier à l’étranger ?

Partir dans un autre pays, c’est suivre des études dans un nouvel environnement, avec des méthodes différentes de celles de ton université en France. Tu enrichis ton parcours académique, tu développes ton autonomie et tu pratiques une langue étrangère dans la vie quotidienne.

Cette mobilité internationale t’offre l’occasion de suivre des cours dans un autre établissement, de valider des crédits ECTS, ou d’intégrer un programme d’échange comme Erasmus+. Dans certains cas, tu peux aussi préparer un diplôme national à l’étranger ou accéder à des enseignements spécifiques non proposés dans ton école d’origine.

Mais ce choix implique aussi des contraintes concrètes. Un séjour à l’étranger demande de préparer un budget, de gérer des démarches administratives supplémentaires, et de t’adapter à un autre cadre universitaire. Certains pays européens appliquent par exemple des frais de scolarité élevés. Et les délais de candidature varient d’un programme à l’autre.

Avant de t’engager, prends le temps d’évaluer ce que tu attends de ce départ. Pour t’aider dans cette réflexion, consulte le dossier complet sur partir à l’étranger : il te donnera une vue d’ensemble des démarches à suivre et des aides disponibles.

Quelles sont les principales aides financières disponibles ?

Pour étudier à l’étranger, plusieurs aides financières existent. Elles ne s’adressent pas à tous les profils de la même manière. Certaines dépendent de ton statut d’étudiant boursier, d’autres de ton établissement, ou encore de la durée de ton séjour. Voici les principaux dispositifs à connaître.

1. La bourse Erasmus+

Elle s’adresse aux étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur participant au programme. Tu peux bénéficier d’un soutien financier si tu pars en échange universitaire ou en stage international dans un pays européen membre du programme.

  • Montant : entre 225 et 674 € par mois selon la destination et le type de mobilité (étude ou stage).
  • Critères : être inscrit dans un établissement partenaire, partir entre 2 et 12 mois, dans le cadre du programme Erasmus+.
  • Avantage : cette aide est cumulable avec d’autres bourses sur critères sociaux notamment avec la bourse sur critères sociaux du CROUS et l’Aide à la Mobilité Internationale (AMI) de 400 € par mois.
  • Inconvénient : les places sont souvent très limitées.

2. L’aide à la mobilité internationale (AMI)

Attribuée par le ministère de l’Enseignement supérieur, cette aide complète souvent la bourse Erasmus+.

  • Montant : 400 € mensuels.
  • Conditions : être boursier, partir pour une durée de 4 semaines à 10 mois et suivre des études ou un stage validés par ton université.
  • À savoir : la demande se fait directement auprès du service des relations internationales de ton établissement.

3. Les aides régionales

Chaque région peut proposer une aide à la mobilité internationale. Par exemple, la Nouvelle-Aquitaine attribue jusqu’à 1 200 € pour un stage ou un séjour universitaire à l’étranger. Les modalités varient : certaines régions priorisent les étudiants boursiers, d’autres soutiennent les projets longs ou ceux hors Europe.

Pense à te renseigner directement auprès du conseil régional ou de ta collectivité territoriale. Et pour éviter tout souci à l’étranger, vérifie que tu es bien couvert en matière de responsabilité civile, souvent exigée dans les dossiers de candidature.

4. Les aides spécifiques de ton établissement

Certains établissements d’enseignement supérieur proposent des bourses internes, financées par des fondations, des partenariats ou des dispositifs liés à des programmes internationaux.

  • Montant : très variable selon les projets.
  • À savoir : il existe aussi des allocations ponctuelles pour frais de transport, logement ou inscription dans une université étrangère.

Erasmus+ : un programme européen de référence

Le programme Erasmus+ facilite les mobilités étudiantes dans plus de 30 pays européens. Il s’adresse à tout étudiant inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur, pour un stage, un semestre d’études ou un échange universitaire. Ton projet doit s’inscrire dans un cadre pédagogique validé par ton établissement.

L’aide financière versée dans ce cadre varie selon la destination et la nature de la mobilité :

  • Pour les études : de 225 à 370 € par mois.
  • Pour un stage international : un supplément de 150 € s’ajoute, avec un plafond allant jusqu’à 524 € voire 674 € pour certains pays.
  • Des bonus existent : jusqu’à 250 € supplémentaires si tu es boursier, en situation de handicap, ou issu d’une zone rurale.

Le montant exact dépend de plusieurs critères : ton statut, le pays d’accueil, la durée du séjour. Ton université ou école reste le point de contact principal pour déposer ton dossier. Les fonds sont versés par ton établissement, après validation de ton inscription au programme.

Erasmus+ offre aussi des avantages concrets au-delà de l’argent : tu peux suivre des cours spécifiques, bénéficier d’une reconnaissance académique, et acquérir une vraie expérience internationale valorisée sur le marché du travail. Mais cette opportunité implique aussi de t’organiser bien à l’avance : certaines destinations sont très demandées, les places sont parfois limitées, et les délais de candidature stricts.

Enfin, ce type de départ nécessite une vraie préparation personnelle. Si tu pars seul, sans encadrement, pense à anticiper les démarches pratiques et les moments de solitude. Tu trouveras des conseils utiles dans cet article sur voyager en solo, une lecture indispensable si tu envisages un séjour de longue durée loin de tes repères habituels.

L’aide à la mobilité internationale (AMI)

Si tu es boursier sur critères sociaux ou si tu reçois une aide spécifique annuelle, tu peux demander une aide complémentaire appelée AMI, attribuée par le ministère de l’Enseignement supérieur.

Cette allocation vise à soutenir ton séjour à l’étranger, que ce soit dans le cadre d’un stage ou d’un programme d’échange universitaire. Le montant s’élève à 400 € par mois, pour une durée de 4 semaines à 10 mois. Le versement se fait généralement en deux temps : une première partie au départ, le reste après validation par ton établissement.

Les conditions sont précises :

  • Tu dois rester inscrit dans ton université pendant toute la mobilité.
  • Ton projet international doit s’intégrer à ton parcours académique (formation diplômante).
  • Tu dois effectuer ta demande auprès du service des relations internationales de ton établissement, qui gère l’ensemble du dossier.

L’AMI est cumulable avec la bourse Erasmus+. Elle constitue un vrai complément financier si tu choisis une destination où les frais de vie sont élevés, ou si tu as peu de ressources.

Mais attention : cette aide ne couvre pas l’ensemble des coûts liés au séjour. Tu dois prévoir une marge pour le logement, la restauration, les transports, ou encore les formalités administratives. Certaines universités exigent en plus une assurance santé internationale dès ton arrivée.

Les aides régionales : un complément souvent méconnu

En parallèle des aides nationales, certaines régions françaises proposent leurs propres dispositifs de soutien à la mobilité internationale. Ces bourses régionales complètent ton budget si tu pars pour un stage, un semestre d’études ou un projet encadré par ton établissement.

Chaque collectivité définit ses conditions d’attribution. En Nouvelle-Aquitaine par exemple, tu peux recevoir jusqu’à 1 200 € selon la durée du séjour et la destination. En Occitanie, l’aide atteint 75 € par semaine, notamment pour les étudiants boursiers qui partent dans un cadre universitaire validé.

Pour obtenir ce type de financement :

  • Adresse-toi au service des relations internationales de ton établissement.
  • Renseigne-toi directement sur le site du conseil régional ou via le portail de ta collectivité territoriale.
  • Prépare un dossier clair, avec ta lettre de motivation, le descriptif du stage ou de la formation et un budget prévisionnel.

Ces aides sont parfois attribuées sous conditions de ressources, de niveau d’études, ou selon des zones géographiques prioritaires. Elles ne sont pas toujours bien connues, alors qu’elles peuvent compléter ton aide à la mobilité. Avant de déposer une candidature, prends le temps d’examiner les aides disponibles dans ta région. 

Autres bourses et ressources à connaître

Au-delà des grandes aides comme Erasmus+ ou l’AMI, d’autres financements existent. Certaines fondations, entreprises ou organismes publics proposent des bourses spécifiques pour soutenir les projets d’études à l’étranger. Ces aides sont souvent moins connues, mais elles peuvent couvrir une partie significative des frais de séjour ou de scolarité.

Parmi les options à explorer :

  • Les bourses des collectivités locales (départements, mairies, intercommunalités)
  • Les bourses privées, proposées par des fondations ou des entreprises partenaires d’écoles
  • Les aides internes à certains établissements d’enseignement supérieur, réservées aux projets à l’international
  • Les programmes liés à un domaine de spécialisation (langues, ingénierie, commerce, etc.)

Pour chercher efficacement, utilise des outils comme Campus Bourses, une plateforme mise en place par Campus France. Elle recense des aides disponibles selon ton profil, ton pays cible, ton niveau d’études et le type de programme suivi.

Attention cependant : ces bourses exigent souvent un dossier complet, des justificatifs précis, et des critères d’éligibilité stricts. Il faut parfois s’y prendre plusieurs mois à l’avance, surtout pour les aides attribuées par les commissions internationales ou certaines fondations étrangères.

Si tu as un projet solide, ne te limite pas aux aides les plus visibles. Une recherche ciblée peut déboucher sur une opportunité réelle, à condition d’anticiper les démarches et de bien t’informer sur les délais et conditions d’inscription.

Ce qu’il ne faut pas oublier avant de partir

Une mobilité à l’étranger, même bien financée, nécessite une préparation rigoureuse. Avant ton départ, vérifie chaque point administratif avec ton établissement.

Commence par la liste des documents obligatoires : lettre d’acceptation de l’université d’accueil, convention de stage ou d’échange, justificatif de bourse, et parfois une traduction certifiée de ton dossier académique. Ton inscription doit être finalisée dans les délais, y compris pour les assurances, souvent exigées à l’arrivée.

Côté santé, certaines destinations demandent une assurance internationale couvrant les soins courants, les hospitalisations et la responsabilité civile. Si tu ne pars pas via un programme encadré, pense à anticiper ces démarches. Certaines universités étrangères exigent aussi une preuve de vaccination ou de tests médicaux récents.

Enfin, n’oublie pas de budgétiser les frais cachés : dépôt de garantie pour un logement, frais d’ouverture de compte, achat de matériel ou de transports locaux. Ce sont souvent ces petites dépenses qui déséquilibrent un budget étudiant bien construit.

Un départ bien préparé, c’est un séjour plus serein. Même si tu pars à l’étranger dans le cadre d’un programme Erasmus+, pense à prendre de l’avance sur les démarches pratiques. L’anticipation reste ta meilleure alliée.

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