Nutriscore : comprendre et utiliser ce label pour mieux manger

Qu’est-ce que le nutriscore ?

Dans un souci de transparence vis-vis des consommateurs, le Ministère des Solidarités et de la Santé a mandaté Santé publique France (agence nationale publique créée en mai 2016) pour mettre en place un système de points sur les emballages des produits.

Le nutriscore est basé sur le volontariat des producteurs qui ont la possibilité de mettre à l’avant du paquet des denrées alimentaires les informations concernant l’origine, les ingrédients et la valeur nutritionnelle des produits.

Le principe, élaboré par le professeur Serge Hercberg et son équipe de scientifiques, soutenu par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) et le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) a été lancé en France en 2017. L’utilisation du nutriscore a depuis été étendue à d’autres pays comme le Luxembourg, la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne.

Depuis 2023, le Comité Scientifique Européen a fait évoluer les algorithmes du système afin d’affiner la fiabilité des informations, en alignement avec les autres pays. Cette évolution est opérationnelle depuis le premier semestre de mars 2024.

Le nutriscore fait l’objet d’un rapport annuel élaboré par un comité scientifique de l’Union européenne. Ce travail de recherche, basé sur les informations fournies par les producteurs et les industriels (dont les géants de l’alimentaire en Europe et dans le monde comme Nestlé, PepsiCo, Mondelez) permet de faire évoluer son calcul, son application et sa fiabilité.

Comment fonctionne le nutriscore ?

Le nutriscore est identifié grâce à un logo affiché sur les emballages des produits. 

Le score est basé sur une échelle de valeurs représentées par 5 couleurs allant du vert foncé au rouge en passant par le jaune, et distinguées pour une meilleure lisibilité par un lettrage de A à E. 

Le vert foncé associé au A représente la notation la plus élevée en termes de qualité nutritionnelle (que l’on estime meilleure pour la santé) alors que le rouge, associé à la lettre E est le mauvais élève de l’alimentation. 

Le score permet d’identifier la qualité nutritionnelle des aliments ainsi que leur teneur en gras, en sucre, en sel pour 100 gr ou 100 ml de produit. 

Ce label permet au consommateur de repérer les composants estimés comme meilleurs : les huiles de colza ou d’olive, les protéines, les fibres, etc. Elle permet également de repérer les nutriments à éviter et considérés comme néfastes pour la santé, tels que les sucres, les acides gras saturés ou encore le sel.

L’évaluation composants par composants aboutit à une notation globale de A à E, le nutriscore.

Les producteurs et marques volontaires, après cette évaluation, peuvent utiliser et apposer gratuitement l’étiquette attribuée en s’enregistrant en ligne sur les sites dédiés.

Pourquoi utiliser le nutriscore ?

L’objectif du nutriscore n’est pas de bannir tous les produits mal notés D ou E, mais d’aider la population à consommer de façon plus éclairée.

Cette évaluation concerne tous les produits qui se mangent ou qui se boivent : fruits et légumes, produits laitiers, surgelés, produits transformés, plats cuisinés, mais aussi bonbons, boissons, gummies…

Prendre le temps de repérer l’étiquetage et d’identifier les codes sur les emballages te permet de faire un vrai choix, éclairé et moins soumis au marketing des marques. Tu peux ainsi faire le distinguo entre les produits utiles à une nutrition équilibrée et les produits.

Le score calculé permet de choisir et comparer les produits en fonction de leur impact sur notre équilibre. La mise en place de ce label en faveur des consommateurs apporte un niveau de prévention supplémentaire, en complément des éléments à afficher soumis à la réglementation en vigueur. 

Le cœur du sujet étant de se recentrer sur une alimentation saine en favorisant la cuisine fait maison, tout en confectionnant des repas abordables au quotidien.

Le nutriscore est-il fiable ?

Le nutriscore a récemment été victime de bashing. En cause : la désinformation, les fausses informations, les fakes sur les réseaux sociaux. 

Il a été attaqué sur sa crédibilité suite à la diffusion de photomontages sur les réseaux sociaux. Des produits sains étiquetés avec un score de C ont été comparés à des produits transformés riches en sucre, gras et sel présentant une note de B, par exemple. 

La diffusion visant à démontrer que le principe n’est pas fiable, n’est pas transparent sur la composition et qu’il tend à favoriser les leaders de l’agroalimentaire.

Le professeur Serge Hercberg, créateur du Nutricore et président du Plan national nutrition santé (PNNS) a dénoncé cette diffusion et défendu le nutriscore en intervenant dans les médias. 

Si le logo nutritionnel est perfectible, il offre au consommateur de se repérer plus facilement dans l’achat de ses produits en rayon au quotidien.

Par ailleurs, le nutriscore fait l’objet de recherches constantes en vue de son amélioration.

Suivre les informations nutriscore apposées sur les emballages reste un indicateur, à associer aux bonnes pratiques pour manger sainement. Il se présente comme un outil qu’il convient de combiner avec des habitudes de consommation équilibrées.

Comment manger sainement ?

Comment manger sainement ?

Manger équilibré tout en adaptant sa nutrition à sa dépense physique permet de prévenir les carences et les maladies (maladies cardiovasculaires, cancer, obésité, diabète). 

L’alimentation permet également de mieux gérer ton stress pour allier des périodes difficiles ou anxiogènes.

Avoir une alimentation équilibrée permet de prévenir les TCA (Troubles de la conduite alimentaire) de type anorexie mentale, boulimie ou hyperphagie.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) fournit des recommandations utiles au quotidien :

• Avoir une alimentation variée composée de légumes et de fruits

Un bon apport nutritionnel se compose quotidiennement de céréales (idéalement complètes comme le riz ou le blé), de légumineuses (haricots secs ou lentilles), de fruits et de légumes et d’aliments d’origine animale (œufs, produits de la mer, viande, produits laitiers), mais avec parcimonie.

• Réduire la quantité de sel consommée : la recommandation est de 5 g par jour (une cuillère à café).
• Limiter la consommation de matières grasses : pour la préparation des repas, utilisez plutôt des huiles de tournesol, de noix ou d’olive. Choisissez la viande blanche plutôt que la viande rouge et des produits laitiers écrémés ou demi-écrémés.
• Éviter la consommation de produits transformés et de plats cuisinés : ils sont saturés en gras, en sel et en sucre et ont souvent un faible.
• Réduire la consommation de produits sucrés (boissons de type soda ou eaux aromatisées, viennoiseries, biscuits et bonbons).
• Bien s’hydrater : boire régulièrement, en qualité suffisante et de l’eau non aromatisée.
• Réduire la consommation de boissons alcoolisées : elles sont riches en calories, n’ont pas de qualité nutritionnelle et peuvent entraîner de graves conséquences sur l’équilibre physique et mental.
• Se concentrer sur le moment du repas assure une meilleure gestion de la nourriture et absorption des aliments et nutriments. Manger en pleine conscience, dans le moment présent et dans le calme, en mâchant lentement est la clé pour manger sainement.
• Favoriser les courses au marché ou chez les producteurs en direct, plutôt qu’au supermarché : c’est simple et facile à mettre en place et cela permet d’améliorer le circuit court en consommant français.

Si tu réprouves le besoin de réajuster ta façon de manger, n’hésite pas à consulter ton médecin qui pourra te rediriger vers un nutritionniste ou un diététicien. Il pourra t’aider à retrouver ton équilibre en répondant à tes questions et en faisant quelques modifications dans ta gestion des repas.

Le site AMELI de la Sécurité sociale et ta mutuelle étudiante te conseillent également pour t’aider à manger plus sainement, à être au top de ta forme, toute l’année, même en période d’examens !