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Pas super les aliments ultra-transformés 

Publié le 22 janvier 2025 Janvier 2025

Les chips, les biscuits industriels ou encore les pizzas surgelées sont-ils aussi addictifs que la cigarette ? La question, encore tabou il y a quelques années, est aujourd’hui au cœur de plusieurs études scientifiques. En effet, ces produits ultra-transformés représentent un tiers de notre apport calorique quotidien. Pratiques, goûteux, et disponibles à foison, ils semblent cependant cacher un revers inquiétant : une dépendance qui pourrait avoir des effets néfastes sur notre santé.


C’est quoi, un aliment ultra-transformé ?

Un aliment ultra-transformé (AUT) n’est pas simplement un plat industriel. Il s’agit d’un produit qui a subi de nombreuses modifications via des procédés chimiques et mécaniques complexes.

Ensuite, des additifs – arômes artificiels, colorants, etc. – sont ajoutés pour améliorer la saveur, la texture ou la durée de conservation. Résultat : des produits ultra-transformés attractifs et pratiques, mais dont les qualités nutritionnelles laissent à désirer.

Ces aliments sont souvent riches en sel, en sucre ou en graisses saturées, et pauvres en fibres, vitamines ou autres nutriments essentiels. De plus, leur structure modifiée altère notre sensation de satiété et la digestion, ce qui pousse à en consommer davantage.

Addiction : des chips comme des cigarettes ?

Les chercheurs commencent à comparer la dépendance aux AUT à celle du tabac. Selon une étude récente (Addiction, novembre 2022), les aliments ultra-transformés répondent aux critères scientifiques d’une addiction :

  1. Consommation compulsive : Il est difficile de s’arrêter après une poignée de chips ou un carré de chocolat industriel.
  2. Effet sur le cerveau : Les AUT agissent sur le système de récompense en libérant de la dopamine.
  3. Tolérance accrue : Avec le temps, il faut en consommer davantage pour ressentir le même plaisir.
  4. Sevrage difficile : Les tentatives pour réduire ou arrêter leur consommation peut entrainer irritabilité, fatigue ou frustration.

Des risques pour la santé

Au-delà de l’addiction, la consommation excessive d’aliments ultra-transformés est associée à de nombreux problèmes de santé :

  • Troubles métaboliques : surpoids, obésité, diabète, hypertension.
  • Risques de maladies : cancers, maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn, et même symptômes dépressifs.
  • Impact sur le microbiote : Une alimentation riche en aliments ultra-transformés modifie la composition du microbiote intestinal, essentiel à la digestion, à l’immunité et au métabolisme.

Certains additifs ou contaminants provenant des emballages sont également pointés du doigt.

Et si on tentait un mois sans ultra-transformés ?

Après le succès du mois sans tabac, pourquoi ne pas tenter un mois sans aliments ultra-transformés ? Exit les biscuits industriels, brioches préemballées, nuggets ou sodas ! Le défi pourrait être plus compliqué qu’il n’y paraît, tant ces produits sont omniprésents. Pourtant, réduire leur consommation au profit du fait maison peut faire une réelle différence. Cuisiner soi-même permet de mieux contrôler la qualité et la quantité des ingrédients.

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