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Maladie de Raynaud : causes et symptômes

Publié le 12 septembre 2025 Septembre 2025

Tu as peut-être déjà entendu parler de la “maladie de Raynaud” ou du “syndrome de Raynaud” en te demandant pourquoi tes doigts ou tes orteils deviennent parfois tout blancs et insensibles quand il fait froid. Rassure-toi, tu n’es pas seul : ce phénomène touche de nombreuses personnes, y compris des jeunes. En tant qu’étudiant, tu peux être soumis à du stress, à des expositions répétées au froid ou à l’utilisation d’outils vibrants (selon ton cursus). L’idée, ici, c’est de t’expliquer simplement d’où vient ce trouble circulatoire, comment reconnaître ses symptômes et quels gestes adopter pour le gérer. Et n’oublie pas : pour tout souci de santé, veille à vérifier ta couverture médicale (ça compte, même quand on est jeune !). Allez, on commence !


Qu’est-ce que la maladie de Raynaud ?

La maladie de Raynaud, appelée aussi phénomène de Raynaud ou syndrome de Raynaud, se caractérise par des crises transitoires au niveau des extrémités (doigts, orteils, parfois oreilles et nez). Lorsque survient un épisode de froid, un stress important ou certaines vibrations, les vaisseaux sanguins situés dans ces zones se contractent de manière excessive (on parle alors de vasoconstriction). Résultat : la circulation sanguine diminue considérablement et la peau devient blanche, puis bleue. Une fois la crise passée, lorsque le sang afflue à nouveau, la peau peut virer au rouge, accompagnée de douleurs plus ou moins fortes.

On distingue principalement deux formes de cette maladie :

  • Le Raynaud primitif (ou maladie de Raynaud à proprement parler) : il survient sans cause sous-jacente clairement identifiée. On parle alors d’“idiopathique”. C’est la forme la plus courante et elle est souvent moins sévère.
  • Le Raynaud secondaire (ou syndrome de Raynaud) : il est lié à une maladie ou une cause précise, comme la sclérodermie, la polyarthrite rhumatoïde ou certains médicaments. Dans ce cas, le Raynaud est un symptôme d’une atteinte plus générale.

Dans les deux cas, les crises peuvent être impressionnantes pour la personne qui les subit, surtout quand on ne sait pas de quoi il s’agit. D’où l’importance de se renseigner pour mieux comprendre l’origine de ce trouble de la circulation.

Les causes : pourquoi la vasoconstriction s’emballe ?

Pour bien saisir le mécanisme, imagine que tes artères soient des “tuyaux” qui acheminent le sang dans tout ton corps. À l’état normal, ces tuyaux se contractent ou se dilatent pour maintenir ta température corporelle (le froid entraîne naturellement une légère vasoconstriction). Chez les personnes atteintes de la maladie de Raynaud, cette vasoconstriction est exagérée, notamment au niveau des extrémités (doigts et orteils).

  • Causes dans le Raynaud primitif : l’origine précise n’est pas toujours claire. Il existe toutefois un terrain génétique possible ou une hypersensibilité de certains récepteurs responsables de la contraction des vaisseaux sanguins.
  • Causes dans le Raynaud secondaire : plusieurs maladies (comme la sclérodermie, le lupus ou d’autres maladies auto-immunes) peuvent induire ce phénomène. Certains médicaments (bêtabloquants, traitements contre la migraine, etc.) ou l’exposition à des vibrations répétées (pneumatiques, outils vibrants) sont aussi susceptibles de provoquer un Raynaud secondaire.

Autrement dit, si tu remarques des crises fréquentes ou particulièrement douloureuses, il est important d’en parler à un médecin qui pourra chercher une cause sous-jacente.

À noter : le stress est aussi un facteur aggravant. Quand on est étudiant, entre les examens et les petits boulots, la pression peut parfois monter. Or, le stress peut contribuer à déclencher ou accentuer les crises. Essaye donc, quand tu le peux, de te ménager des pauses et de booster l’énergie l’hiver grâce à quelques astuces simples.

Les symptômes : reconnaître une crise de Raynaud

Les trois phases de la crise

Une crise de Raynaud passe souvent par trois étapes successives au niveau de la peau :

  • Phase blanche (ischémie) : les doigts ou les orteils deviennent blancs car le sang n’arrive plus correctement. Tu peux ressentir un engourdissement, une perte de sensibilité ou même des picotements.
  • Phase bleue (cyanose) : quand l’ischémie se prolonge, l’oxygène présent dans les tissus diminue. La peau prend alors une couleur bleutée.
  • Phase rouge (hyperhémie) : quand la circulation reprend, le sang arrive brutalement et la peau devient rouge. Cette phase peut s’accompagner de douleurs, de fourmillements ou de pulsations désagréables.

Autres symptômes possibles

  • Douleur ou inconfort : lors de la reprise de la circulation, des fourmillements ou des sensations de brûlure peuvent apparaître.
  • Raideur : dans certains cas, tu peux avoir l’impression que tes doigts ou tes orteils sont “bloqués” pendant ou juste après la crise.
  • Peau fragile : à la longue, et surtout en cas de Raynaud secondaire, la peau peut se fragiliser et présenter des petites crevasses ou des fissures.

Quand consulter ?

Si tu remarques que ces symptômes reviennent souvent, qu’ils touchent plusieurs doigts à la fois ou qu’ils durent plus de 15 à 20 minutes, il vaut mieux consulter un professionnel de santé. Une simple téléconsultation peut déjà t’orienter. Et si tu es couvert par une mutuelle santé, renseigne-toi pour savoir si elle propose, par exemple, une formule qui inclut la téléconsultation médicale ou un coaching santé par téléphone (des services souvent inclus qui peuvent t’aider à mieux gérer ta santé au quotidien).

Diagnostic et complications possibles

Le diagnostic

Pour poser un diagnostic de maladie de Raynaud, le médecin s’appuie surtout sur la description que tu fais de tes crises et un examen clinique (inspection de tes doigts ou orteils, prise de ta tension artérielle, etc.). Parfois, on complète avec des examens sanguins pour vérifier l’absence d’une maladie auto-immune. Dans le cas d’un Raynaud secondaire, des analyses plus poussées (capillaroscopie, bilan immunologique) peuvent être nécessaires afin d’identifier la maladie sous-jacente (sclérodermie, lupus, polyarthrite, etc.).

Les complications

  • Ulcérations ou crevasses : quand les crises sont répétées et intenses, il peut arriver que la peau s’abîme, surtout au niveau des extrémités.
  • Infection : si la peau est fragilisée, des infections (ex. panaris) peuvent survenir plus facilement.
  • Ischémie grave : c’est rare, mais un manque prolongé de circulation sanguine peut entraîner des lésions tissulaires (on parle parfois de nécrose). C’est vraiment exceptionnel, mais c’est une raison supplémentaire de surveiller ce trouble de la circulation.

Heureusement, la plupart des personnes atteintes d’un Raynaud primitif ne développeront pas de complications sévères. Néanmoins, mieux vaut être attentif et consulter si les symptômes s’aggravent ou si tu remarques des lésions cutanées.

Le rôle du froid, du stress et d’autres facteurs

Le froid

C’est sans doute le facteur déclenchant le plus connu : les basses températures ou un changement brutal de température suffisent à provoquer une crise. En hiver, tu es donc aux premières loges. Si tu as un job étudiant qui t’oblige à sortir tôt le matin ou tard le soir, pense à bien protéger tes mains et tes pieds (gants, chaussettes épaisses, bottes isolantes).

Le stress et les émotions

Le système nerveux est étroitement lié à la vasoconstriction. En période d’examen, de fatigue ou d’anxiété, il est possible que tes crises soient plus fréquentes. Le stress chronique peut lui aussi perturber la régulation de tes vaisseaux sanguins.

  • Astuce : si tu es fumeur ou si tu hésites à commencer, rappelle-toi que la nicotine peut aggraver ce genre de problème de circulation. Les effets du tabac sont nombreux et incluent un impact direct sur tes artères.

Le tabac

Difficile de parler de circulation sanguine sans parler du tabagisme. La nicotine favorise la vasoconstriction et peut donc intensifier les crises. De plus, le monoxyde de carbone présent dans la fumée de cigarette altère la qualité du sang transporté. Si tu cherches à en savoir plus, jette un œil à cet article sur les effets du tabac. Tu comprendras mieux pourquoi, si tu es sujet au phénomène de Raynaud, fumer est particulièrement risqué pour tes extrémités.

Les vibrations et certains outils

Si tu es dans un cursus universitaire ou professionnel avec l’usage d’outils vibrants (marteau-piqueur, ponceuse…), sache que ces vibrations peuvent favoriser le Raynaud en irritant les vaisseaux sanguins des mains. C’est souvent ce qu’on appelle le “syndrome vibratoire” dans certains métiers du bâtiment ou de l’industrie.

Comment prévenir et gérer les crises au quotidien ?

Même si le phénomène est parfois inévitable, il existe quelques gestes simples pour réduire l’intensité et la fréquence des crises :

  • Protéger tes extrémités du froid : porte des gants isolants, garde tes pieds bien au chaud et évite le contact direct avec des objets glacés.
  • Éviter les changements de température brutaux : passe progressivement d’un espace chauffé à un espace plus froid, et inversement.
  • Gérer ton stress : pratique des activités de relaxation, de respiration ou de méditation. Tu peux aussi t’orienter vers un coach santé si ta mutuelle étudiante le propose.
  • Limiter la caféine et la nicotine : café, boissons énergisantes, tabac… tout ça peut accentuer la vasoconstriction.
  • Bouger : l’activité physique favorise la circulation sanguine et réduit le stress, deux alliés pour lutter contre les crises.
  • Prendre soin de ta peau : hydrate régulièrement tes mains et tes pieds pour limiter le risque de crevasses.

Pour plus de conseils sur la façon de rester en forme, tu peux aller faire un tour sur l’article pour booster l’énergie l’hiver : c’est plein d’astuces pour rester actif malgré le froid et la fatigue.

Quels traitements ?

Si les conseils d’hygiène de vie ne suffisent pas, ou si le Raynaud est vraiment handicapant, des traitements médicaux peuvent être envisagés :

  • Les vasodilatateurs : certains médicaments aident à élargir les vaisseaux sanguins pour améliorer la circulation (ex. inhibiteurs calciques).
  • Les traitements topiques : des crèmes ou pommades à base de produits vasodilatateurs peuvent soulager localement.
  • La prise en charge de la maladie sous-jacente : dans le cas d’un Raynaud secondaire, le traitement de la pathologie responsable (par ex. sclérodermie, lupus) est essentiel.
  • La sympathectomie chimique ou chirurgicale : c’est un geste plus invasif, réservé aux formes sévères. Il consiste à bloquer une partie des nerfs responsables de la vasoconstriction excessive.

Comme toujours, c’est avec un professionnel de santé que se décide la meilleure stratégie. Ne tarde pas à consulter si tu sens que les crises te gâchent la vie ou t’inquiètent.

Nos conseils pour mieux vivre avec la maladie de Raynaud

Pour finir, voici un récapitulatif de conseils pratiques adaptés à la vie d’étudiant :

  • Anticipe le froid : enfile tes gants avant de sortir de la bibliothèque, protège ton nez et tes oreilles avec un bonnet ou une écharpe bien large.
  • Échauffe tes mains : quelques mouvements de rotation des poignets et des étirements des doigts avant de prendre ta route t’aideront à stimuler la circulation.
  • Fais des pauses quand tu étudies dans une salle climatisée : si la clim est trop fraîche, sors bouger quelques instants pour activer ta circulation.
  • Hydrate-toi : boire suffisamment d’eau permet une meilleure circulation sanguine ; et opte pour des boissons chaudes en hiver.
  • Soigne ta peau : en cas de crevasses, n’hésite pas à utiliser des crèmes protectrices et réparatrices.
  • Gestion du stress : yoga, méditation, sport, sophrologie, toute méthode est bonne à prendre pour éviter les pics de stress qui déclenchent les crises.
  • Parle-en : si tu sens que tes crises s’aggravent ou durent, n’hésite pas à consulter un médecin ou à solliciter un téléconseil si tu as accès à cette option via ta mutuelle.

La maladie de Raynaud, c’est avant tout un trouble de la circulation sanguine qui peut sembler anodin quand il se manifeste de façon légère, mais qui peut aussi devenir douloureux et gênant au quotidien. Heureusement, avec un peu de vigilance, quelques bonnes habitudes (comme protéger tes extrémités, gérer ton stress et limiter la consommation de nicotine) et un bon suivi médical, tu peux vivre tout à fait normalement sans craindre de trop grosses complications.

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