Tips santé, bien-être

Le consentement sexuel avec LMDE

Publié le 28 avril 2023 Avril 2023


Qu’est-ce que le consentement sexuel ?

Le consentement sexuel englobe de nombreuses questions, qui doivent être abordées avant les premiers rapports sexuels. Il est important d’en discuter avec ses proches quand ils sont ouverts au sujet, ou avec un professionnel de la santé. Le consentement sexuel, c’est décider de sa sexualité, de ses partenaires et surtout d’avoir le droit de dire non. LMDE t’accompagne et t’éclaire sur le consentement sexuel, un sujet encore tabou dans de nombreux pays.

Le consentement n’est pas une option !

Le consentement sexuel se traduit par l’accord volontaire qu’une personne donne à une autre personne avant de participer à une activité sexuelle.

Le consentement sexuel doit être libre et éclairé. Il doit être accordé sans contrainte, librement. C’est donc avant tout un choix personnel, qui ne revient à personne d’autre que soi.

Non, ceci ne signifie pas que je suis consentant·e à un rapport sexuel :

  • Quand j’accepte de boire ou de consommer de la drogue
  • Quand j’ai consommé de la drogue et de l’alcool
  • Quand j’ai accepté d’embrasser ou de faire des caresses à quelqu’un à sa demande et non parce que j’en ai envie

 Et quand bien même, j’ai le droit de changer d’avis à tout moment ! C’est le principe du consentement sexuel.

 

Qu’est-ce que le droit de dire non ?

Tu as le droit de dire non avant un rapport sexuel, ou si tu n’as plus envie d’en avoir un autre avec le même partenaire. De nombreux jeunes, homme comme femme, peuvent se sentir obligés de poursuivre des rapports avec un.e partenaire pour ne pas le vexer, ou parce qu’ils sont forcés psychologiquement. Pourtant, ta sexualité t’appartient, tout comme ton orientation sexuelle .

Le consentement sexuel, c’est donc avoir le droit de refuser des avances et des rapports, dès lors que tu n’en as plus envie. Si la personne poursuit avec insistance, il est important de mettre fin aux échanges quand il est possible de le faire. Il faut prévenir tes proches si tu es mineur, ou la police si tu es majeur et que la personne est insistante.

Explications en vidéo

 

Ce que dit la loi

Les victimes mineures peuvent porter plainte pour non-respect de leur consentement sexuel jusqu’à 20 ans à compter de leur majorité (c’est-à-dire jusqu’à leur 38 ans) pour les crimes (viols) et jusqu’à 10 ans à compter de leur majorité pour les délits (agressions sexuelles).

Les victimes majeures ont 20 ans, à compter de la date des faits, pour porter plainte en cas de viol et 6 ans en cas d’agressions sexuelles.

Les forces de l’ordre n’ont pas le droit de refuser une plainte, qu’elle soit pour du harcèlement sexuel, une agression sexuelle ou un viol. Le non-respect du consentement sexuel constitue un délit.

L’agression sexuelle

L’agression sexuelle est une atteinte sexuelle commise sans le consentement clair et explicite de la victime. Il s’agit d’un délit.

Comment réagir en cas d’agression sexuelle ?

Une agression sexuelle est souvent le résultat de harcèlement sexuel de la part d’une personne de son entourage, que ce soit sur son lieu d’étude, dans sa famille ou au travail. Le harcèlement sexuel se traduit par des sous-entendus sexuels, des avances et des propositions, ainsi que des contacts légers non désirés (main dans les cheveux, effleurement, etc.). Il est important de ne pas laisser la situation s’enliser, de refuser clairement les avances et de prévenir de ne pas aller plus loin.

Que risque l’agresseur ?

Si tu ne réagis pas ou que ton consentement sexuel n’est pas pris en compte, l’agresseur a tendance à passer à l’acte. Par exemple, des attouchements tels qu’une main aux fesses, un bisou forcé, des caresses (visage, fesses, poitrine, etc.), ou encore une nudité imposée. Ça constitue un délit et tu dois porter plainte le plus tôt possible pour non-respect de ton consentement sexuel.

L’auteur d’harcèlement sexuel risque 3 ans de prison et 45 000€ d’amende. L’auteur d’une agression sexuelle risque 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.

Le viol

Le viol est une atteinte sexuelle avec pénétration commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Le viol est un crime.

Il n’est pas nécessaire qu’il y ait des violences physiques pour qualifier un acte de viol et de non-respect du consentement sexuel. C’est pourquoi le viol conjugal est reconnu et puni par la loi. Il peut y avoir viol entre époux, concubins ou partenaires de Pacs.

En l’absence de consentement sexuel clair et explicite, il peut également y avoir viol :

  • Si la victime n’a pas émis un refus clair et explicite et/ou ne s’est pas défendue. C’est le cas si le viol repose sur une contrainte morale, lorsque si la victime n’ose rien dire face à l’auteur (entre un patron et une salariée…),
  • Ou si la victime n’était pas en état de donner une réponse claire. Par exemple, si la victime était sous l’emprise de stupéfiants ou de l’alcool, ou si la victime est vulnérable en raison de son état de santé.

L’auteur d’un viol risque 15 ans de prison. La tentative de viol est punie des mêmes peines. Il y a tentative de viol si l’auteur a essayé de violer sa victime, mais n’y est pas parvenu à cause d’un élément indépendant de sa volonté (exemple : la victime s’est défendue ou s’est enfuie).

Soutien aux victimes

Attention, ces numéros ne sont pas des numéros d’appel d’urgence.

Le 0 800 05 95 95 “SOS Viols Femmes Informations” du Collectif Féministe Contre le Viol.

Ce numéro d’écoute national et anonyme est destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles et à leur entourage.

Il est accessible et gratuit depuis un poste fixe en métropole et dans les DOM du lundi au vendredi de 10 h à 19 h.

Le 39 19 : Violences Femmes Info.

Ce numéro d’écoute national et anonyme est destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage.

Il est accessible depuis un poste fixe ou mobile en métropole, comme dans les DOM du lundi au vendredi de 9h à 22h, les samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 18h.

En cas de violence sexuelle, de harcèlement ou de viol, il faut déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie. Il est possible de les contacter au 17, ou de se rendre sur place directement. Il est recommandé de ne pas rester seul.e et de se faire accompagner par un proche de confiance, qu’il soit de la famille ou un ami.

Mais au fait, c’est quoi le michetonnage ?

Le michetonnage est un phénomène qui concerne des jeunes filles entretenant des rapports romantico-sexuels afin d’obtenir des faveurs financières et matérielles. LMDE t’en dit plus sur cette conduite à risque qui peut également concerner des garçons.

Selon le Dico des Ados de France Bleu, une « michto » est une « personne superficielle qui se met avec quelqu’un pour son argent ».

Ce mot serait apparu dans les années 2000 et viendrait du terme familier roumain « mysto » qui veut dire beau, sympa, cool. Aujourd’hui, le sens du mot a changé et désigne « une opportuniste se rapprochant de ceux qui ont de l’argent ».

En fait, la michetonneuse troque ses charmes et entretient une relation amoureuse avec le client, avec promesse de relations sexuelles, pour avoir en échange des consommations, des vêtements, des sacs, des chaussures, des téléphones et autres cadeaux… Certaines michetonneuses s’enfuient avant de donner quelque chose en retour, tandis que d’autres vont jusqu’à se livrer à des relations sexuelles multiples.

La plupart du temps, les michetonneuses désirent accéder à un pouvoir d’achat qui leur permet d’avoir les attributs matériels valorisants, afin de connaître un meilleur statut social. Se sentant parfois exclues de la société, elles veulent mener une vie de jet-set. Pour elles, réussir sa vie passe forcément par le succès financier et matériel. La particularité du michetonnage réside dans le fait que ce sont les femmes et des hommes qui vont directement à la rencontre des clients.

Les michtos cherchent initialement à avoir un ascendant sur l’autre et s’estiment en position dominante. Au fil du temps, le vrai rapport de force s’avère à leur détriment. Alors qu’elles ont l’impression de duper des « pigeons », les michetonneuses sont généralement dans un engrenage.

De la prostitution ?

Les michetonneuses n’associent pas leur acte avec de la prostitution. Or, il s’agit bel et bien d’une forme informelle de prostitution, étant donné qu’elles sont « payées » en échange de faveurs sexuelles. La seule différence est que ce n’est pas de l’argent mais des produits de luxe, des repas dans des grands restaurants, etc.

Vulnérables notamment du fait de leur âge, les michetonneuses s’exposent à divers risques. Heureusement, les éducateurs spécialisés notent que la plupart d’entre elles finissent par arrêter rapidement.

À qui parler ?

Pour ce faire, elles peuvent être accompagnées par des structures spécialisées proposant un accueil et une écoute des récits de vie. Ces structures accompagnent ces jeunes filles dans une construction individualisée et partenariale d’un parcours de prévention des conduites pré-prostitutionnelles. Des actions de prévention et de sensibilisation collectives sur les dangers de ces conduites s’inscrivant dans la marchandisation du corps sont également menées.

Au sein de ces structures, elles bénéficient d’un accompagnement avec de la prévention sur le consentement sexuel, les risques de grossesse et de maladies sexuellement transmissibles. C’est un lieu d’échange qui permet d’aborder la question de la contraception . Néanmoins, ces individus n’ont pas assez de ressources ou d’estime pour se protéger de ces relations dangereuses, avec le risque de basculer dans des formes de prostitution plus classiques.

Des plateformes dangereuses

Ces derniers temps, les réseaux sociaux et Internet servent de support à des conduites à risque prostitutionnel, en permettant à des mineurs d’envoyer des photos ou des vidéos intimes en échange d’une contrepartie. Souvent on utilise le terme « cam-girls » et cette pratique s’est développée dans notre pays durant le confinement de mars à mai 2020. OnlyFans, plateforme de partage de contenus, concentre une grande partie de cette activité.

Pour tenter d’y remédier, le gouvernement français a annoncé le 30 septembre 2020 la création d’un groupe de travail chargé de proposer, d’ici mars 2021, des pistes afin de mieux lutter contre la prostitution des mineurs. Un phénomène amplifié incontestablement par les réseaux sociaux, qui concernerait 6 000 à 10 000 adolescentes en France, parfois dès 13 ans.

Plus d’infos sur le consentement sexuel et la prostitution : l’association Agir Contre la Prostitution des Enfants (ACPE) lutte contre la prostitution de mineurs en France. Rendez-vous sur son site internet acpe-asso.org

Le sais-tu ?

La bande originale du film « Alibi.com » réalisé par Philippe Lacheau en 2017 s’intitule « Marre des michtos ». Une chanson délirante interprétée par l’humoriste Nawell Madani.

Rédaction : Equipe Prévention plurielle by LMDE

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