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Les nouvelles avancées de l’endométriose en 2025 

Publié le 3 avril 2025 Avril 2025

L'endométriose reste une maladie encore mal diagnostiquée et insuffisamment connue du grand public. En 2025, de nouvelles avancées diagnostiques, thérapeutiques et des initiatives de sensibilisation marquent une progression significative dans la prise en charge de cette pathologie qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer.


L’endométriose , en bref

L’endométriose est une maladie qui touche environ 1 femme sur 10 en âge d’avoir des enfants. Elle se produit lorsque des fragments de tissu semblables à la muqueuse de l’utérus (l’endomètre) se développent en dehors de l’utérus, sur d’autres organes comme les ovaires, les trompes de Fallope ou même la vessie et l’intestin.

Ce tissu réagit aux cycles menstruels comme l’endomètre à l’intérieur de l’utérus : il s’épaissit, saigne, mais ne peut pas être évacué naturellement. Cela provoque des douleurs souvent intenses, surtout pendant les règles, ainsi que des troubles digestifs, urinaires, et parfois une stérilité.

Les causes exactes de l’endométriose restent mal connues, mais plusieurs facteurs comme les hormones, l’hérédité ou le système immunitaire pourraient jouer un rôle. Actuellement, s’il n’existe pas de traitement spécifique, différentes solutions existent pour soulager les douleurs et améliorer la qualité de vie : traitements hormonaux, antalgiques, voire chirurgicaux dans certains cas. Les approches complémentaires sont intéressantes pour diminuer l’inflammation par le biais notamment d’une alimentation adaptée, et la douleur (kinésithérapie, ostéopathie, acupuncture, respiration et méditation). Il peut être également important de se faire accompagner avec un soutien psychologique.

Un nouveau diagnostique : l’Endotest®

Le diagnostic de l’endométriose a longtemps été un véritable parcours du combattant pour de nombreuses femmes. En moyenne, il faut 7 ans pour que la maladie soit diagnostiquée, en raison de symptômes variés et souvent mal interprétés. Jusqu’à récemment, le diagnostic reposait sur l’analyse des symptômes (douleurs menstruelles, troubles digestifs, douleurs pendant les rapports, infertilité…), complétée par des examens d’imagerie comme l’échographie ou l’IRM.

Mais une avancée majeure a vu le jour en 2025 avec l’arrivée de l’Endotest®, un test salivaire innovant mis au point par la société française Ziwig. Ce test utilise l’intelligence artificielle et le séquençage de l’ARN pour détecter la présence d’endométriose à partir d’un simple échantillon de salive. L’objectif est de réduire drastiquement le délai de diagnostic et d’éviter aux patientes des années d’errance médicale.

Depuis février 2025, l’Endotest® est expérimenté dans plusieurs centres spécialisés en France, avec une prise en charge dans le cadre du “forfait innovation”. Si les résultats des essais sont concluants, ce test pourrait être généralisé et révolutionner la manière dont l’endométriose est diagnostiquée. Un espoir immense pour toutes les femmes qui souffrent en silence et attendent une reconnaissance rapide de leur maladie.

Tu peux retrouver les conditions ainsi que les 80 centres agréés ici : https://www.endomind.org/test-salivaire

Progrès dans la recherche thérapeutiques.

Actuellement, plusieurs pistes de recherche sont explorées pour traiter l’endométriose. Parmi elles, on retrouve l’étude de la molécule PBRM, ainsi que des antagonistes de la GnRH, qui agissent sur les lésions en modulant les hormones impliquées dans la maladie.

Un nouveau médicament, le dichloroacétate, fait également l’objet d’essais cliniques. Il cible le métabolisme des cellules atteintes, contribuant ainsi à réduire les douleurs associées à l’endométriose.

Par ailleurs, des recherches portent sur les thérapies à base de cannabinoïdes. Les dérivés du cannabis sont étudiés pour leur potentiel à soulager certains symptômes, notamment les douleurs pelviennes chroniques, la dysménorrhée et la dyspareunie. Les techniques de visualisation grâce à la réalité virtuelle sont aussi explorées et commencent à être pratiquées dans le même objectif que les dérivés du cannabis. Bien que ces approches en soient encore à un stade expérimental ou nouveau, elles ouvrent des perspectives prometteuses vers des traitements non hormonaux.

Sources :

https://sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/un-pas-de-plus-dans-la-lutte-contre-l-endometriose-lancement-du-test-salivaire

https://www.endomind.org/test-salivaire

Traitement de l’endométriose : 3 nouveaux projets de recherche clinique !

https://endofrance.org

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