Zoom sur le papillomavirus

Le papillomavirus, c’est quoi ?

Les papillomavirus se transmettent très facilement, quasiment exclusivement par contact sexuel avec ou sans pénétration. Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente.  

Il est aujourd’hui connu pour être responsable de cancers, notamment celui du col de l’utérus. Très répandu, on estime que 80% des personnes sexuellement actives seront infectées un jour. La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus.

Dans près de 10% des cas, l’infection persiste. Elle peut alors entraîner plusieurs années plus tard des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer.

Ce virus peut aussi causer le cancer de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et de l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue).

Quels sont les symptômes ?

Comme beaucoup d’infections sexuellement transmissibles, HPV est souvent silencieux. Mais lorsqu’il présente des symptômes, on note l’apparition de démangeaisons, saignements, condylomes (petites verrues) sur les organes génitaux et/ou l’anus. Ils apparaissent en général entre 1 mois et plusieurs années. Les condylomes, quant à eux apparaissent généralement 2 à 3 mois après l’infection.

Quels leviers de prévention ?

Pour lutte contre les infections liées au papillomavirus, une approche de prévention dite diversifiée est nécessaire. En effet, il s’agit de coupler les méthodes de prévention afin de lutter efficacement contre ce virus :

Se protéger de l’infection :

• L’utilisation systématique du préservatif interne ou externe lorsque l’on ne connaît pas le statut du/de la partenaire ou le sien ;La vaccination est recommandée pour tout le monde à partir de 11 ans. 60% des infections ont lieu au début de la vie sexuelle, l’objectif est donc de vacciner avant tout rapport sexuel pour assurer une meilleure efficacité du vaccin. Attention, ce vaccin ne protège que des souches de HPV cancérigènes. Il conviendra donc de continuer à se protéger avec un préservatif.

Dépister :

•  Frottis du col de l’utérus tous les 3 ans entre 25 et 29 ans après deux examens annuels consécutifs revenus normaux. Cette méthode a pour objectif de déceler d’éventuels cellules anormales ;Le frottis du col de l’utérus de 30 à 65 ans tous les 5 ans à réaliser 3 ans après le dernier examen ;La détection visuelle afin de trouver d’éventuels condylomes.

Les mutuelles santé LMDE prennent en charge jusqu’à 100€ sur les dépistages IST non pris en charge pas la Sécu et jusqu’à 40€ sur l’achat de préservatifs (internes et externes) et 80€ pour les autres moyens de contraception.

Le savais-tu ?

L’Australie est un pays modèle dans la lutte contre les cancers du col de l’utérus et HPV. Premier pays à avoir déployé une campagne vaccinale contre le papillomavirus, l’Australie devrait éliminer le cancer du col de l’utérus comme problème de santé publique d’ici 2035.  Cela nous montre l’efficacité de la prévention diversifiée (ici vaccination et dépistage) dans la lutte contre le papillomavirus.

Sources :

Questions sexualités
cancer.be
France diplomatie
Haute Autorité de Santé (HAS)

Rédaction : Equipe Prévention plurielle by LMDE