Point d’étape sur les droits des femmes
Mai 2023
Le 8 mars a été officialisé comme la Journée internationale des droits des femmes en 1977, par l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette date est l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes autour du globe, de célébrer les avancées, mais surtout de revendiquer l’amélioration des conditions de vie des femmes.

En effet, les chiffres montrent que les discriminations sexistes et les violences sexuelles sont encore une réalité à travers le monde, notamment en France. Selon le dernier rapport annuel sur le sexisme, publié par le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) en janvier de cette année :
- 14 % des femmes déclarent avoir subi un « acte sexuel imposé » c’est-à-dire une agression sexuelle ou un viol (22 % des femmes de 18 à 24 ans).
- 22 % ont déjà vécues une situation d’emprise psychologique ou de jalousie excessive imposée par leur conjoint.
- 37 % ont déjà vécues une situation de non-consentement.
- Parmi les hommes de 25 à 34 ans, près d’un quart estiment qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.
- 16% des hommes continuent de penser que les femmes agressées sexuellement sont en partie responsables de la situation.
- 9 femmes sur 10 affirment anticiper les actes et les propos sexistes des hommes et adoptent des conduites d’évitement pour ne pas les subir, avec des conséquences concrètes sur leur vie quotidienne et leur parcours professionnel.
Ces chiffres alarmants montrent qu’il nous reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. En mars 2023, le secrétaire général des Nations Unies a affirmé que l’égalité femmes-hommes serait atteinte au mieux « dans 300 ans ».
A l’échelle individuelle, nous pouvons interroger nos pratiques pour participer à ce changement et se poser des questions du type : Est-ce que je fais des blagues sexistes ? Est-ce que je diffuse des nudes d’autres personnes sans consentement ? Est-ce que je demande à mon ou ma partenaire son accord avant d’avoir des rapports sexuels ? Est-ce que je partage les tâches ménagères de façon équitable avec les autres personnes de mon foyer? Comment je réagi face aux récits de violences sexuelles ?
Rendez-vous l’année prochaine pour faire le point !
Astuce : Le violentomètre est un outil de prévention des violences conjugales conçu par l’association En avant toute(s). Permettant d’identifier les situations de violences bien souvent normalisées au sein des couples, Il reste toutefois pertinent dans tout type de relations affectives.
Bon à savoir : Victimes ou témoins de violences, comment dénoncer ?
Lorsque l’on a été victime d’une agression, c’est un droit de porter plainte, et aucune personne même dépositaire de la loi n’a le droit de la refuser. Lorsque l’on est témoin, c’est un devoir et une obligation de dénoncer les actes pour lesquels on dispose d’informations complémentaires pouvant aider la justice à mener l’enquête et à prononcer des condamnations le cas échéant.
Les numéros à connaitre
Les numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés à partir d’un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit.
- 17 – La police et la gendarmerie
- 114 – En remplacement du 15, 17 et 18 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques
- 112 – Les services d’urgence européen
- 15 – Les urgences médicales (SAMU)
- 18 – Les pompiers
Le 3919 (Violences Femmes Info) est un numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels. Anonyme et gratuit, ce numéro permet d’assurer une écoute et une information, et peut effectuer une orientation adaptée vers dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. Le 3919 n’est pas un numéro d’appel d’urgence.
LMDE propose également 100% de prise en charge pour la première consultation psy, puis 40€/séance dans toutes les mutuelles santé.
Rédaction : Equipe Prévention plurielle by LMDE
Quels organismes ou institutions sont responsables de la publication du rapport annuel sur le sexisme en France, et quel est le but de ce rapport ?
Le rapport annuel sur le sexisme en France est publié par le Haut Conseil à l’Egalité (HCE), une institution indépendante chargée de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Le HCE, placé sous la tutelle du Premier ministre, émet des recommandations pour lutter contre les discriminations de genre et évaluer les politiques publiques visant à garantir l’égalité des sexes.
Le but de ce rapport est de dresser un état des lieux approfondi des discriminations sexistes et des violences sexuelles à l’échelle nationale. Grâce à des études, des enquêtes et des statistiques pointues, le rapport met en lumière des chiffres alarmants concernant les actes sexuels imposés, les violences psychologiques et les situations où le consentement sexuel n’est pas respecté. Son objectif est de sensibiliser la société sur l’ampleur des inégalités de genre et de susciter une prise de conscience pour promouvoir davantage l’égalité.
Comment l’égalité femmes-hommes est-elle célébrée lors de la Journée internationale des droits des femmes ?
L’égalité femmes-hommes est au cœur de la Journée internationale des droits des femmes. Chaque 8 mars, cette célébration mondiale souligne l’importance de l’égalité entre les femmes et les hommes, tout en rappelant les nombreux défis auxquels les femmes sont encore confrontées dans de nombreux pays.
A l’occasion de cette journée, des femmes et des hommes engagés en faveur des droits des femmes se mobilisent partout dans le monde. Dans divers pays, des manifestations, des rassemblements, des conférences et des événements culturels sont organisés pour accentuer l’importance des droits des femmes et pour mettre en lumière les enjeux de l’égalité femmes-hommes. Ces événements visent non seulement à célébrer les avancées réalisées en matière de droits des femmes, mais aussi à sensibiliser à la nécessité d’une égalité réelle et durable entre les femmes et les hommes.
Les femmes du monde entier sont encouragées à s’exprimer, à dénoncer les discriminations et les violences dont elles peuvent être victimes, et à revendiquer des mesures concrètes pour l’égalité des sexes. Des personnalités publiques, des militantes féministes, des organisations et des gouvernements prennent également la parole pour soutenir les droits des femmes et affirmer leur engagement en faveur de l’égalité.
Cette journée historique rappelle que l’égalité entre les femmes et les hommes est un droit fondamental et un principe essentiel pour bâtir une société plus juste et équitable. Elle met en lumière les avancées obtenues grâce aux luttes passées et souligne la nécessité de continuer à œuvrer ensemble pour éliminer les discriminations et les inégalités basées sur le genre. C’est un moment privilégié pour rappeler que l’égalité des sexes est un droit humain inaliénable, essentiel pour construire un monde où chacun et chacune peut s’épanouir librement, sans contrainte liée au genre, et participer pleinement au progrès de la société.
Quels indicateurs peuvent être utilisés pour évaluer l’égalité entre les sexes dans une société ?
Plusieurs indicateurs peuvent être utilisés pour évaluer l’égalité entre les sexes dans une société. L’accès des femmes à l’éducation est un facteur clé, car il reflète leur capacité à accéder aux connaissances et aux opportunités pour se développer pleinement. L’égalité des droits en matière de travail est également essentielle, avec des indicateurs tels que la parité salariale et la représentation équitable des femmes dans des postes de responsabilité. Les lois et les politiques qui garantissent les droits des femmes, tels que le droit à la propriété, le droit de vote et l’accès à la contraception, sont d’autres critères importants.
L’élimination des stéréotypes de genre et des discriminations sexistes dans la communauté est un indicateur fondamental de progrès vers l’égalité. L’histoire et les événements qui ont façonné le statut des femmes au fil des siècles peuvent également révéler les progrès réalisés et les défis restants. En observant les engagements nationaux et internationaux pris par les États en matière de droits des femmes, comme la parité dans les instances politiques ou la ratification de conventions pour lutter contre la discrimination, on peut évaluer les efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir l’égalité des sexes.
Quelle est la situation de l’accès à l’avortement en France et comment les organismes d’aide soutiennent-ils les droits des femmes dans ce domaine ?
En France, malgré des avancées législatives significatives, l’accès à l’avortement demeure un sujet de préoccupation pour de nombreuses femmes.
Depuis la loi Veil de 1975, l’IVG est légal en France jusqu’à la 12ème semaine de grossesse. Cependant, malgré cette légalisation, toutes les femmes n’ont pas un accès égal à cette procédure. Certains départements souffrent d’une pénurie de centres pratiquant l’IVG, et l’opposition à l’avortement, bien que minoritaire, reste présente, entravant parfois l’accès des femmes à ce droit fondamental.
La stigmatisation et le manque d’informations justes et objectives peuvent également rendre la démarche plus difficile pour certaines femmes, surtout les plus jeunes ou celles vivant dans des zones reculées.
Heureusement, plusieurs organismes d’aide se sont constitués en France pour soutenir les droits des femmes dans le domaine de l’avortement. Le Planning Familial est l’un des acteurs majeurs de ce combat. Depuis des décennies, cette association offre une écoute, des conseils, et un accompagnement pour la santé mentale et physique des femmes souhaitant avorter. De plus, elle mène des campagnes de sensibilisation et d’éducation pour informer les femmes de leurs droits.
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